MONTFORT LE GESNOIS

 Montfort le Gesnois, commune créée en 1986 suite à la fusion entre Montfort le Rotrou et Pont de Gennes, bénéficie d’un riche patrimoine qui fait l’objet d’un circuit découverte du Perche sarthois.

 

En 2022, 3 nouveaux circuits de randonnées pédestres ont été créés sur des chemins qui, bien que censés être préservés par leur classement au P.D.I.P.R.,, subissent les impacts de l’urbanisation. Ainsi le circuit jaune dépasse désormais les 50% de parcours en enrobé, mais va subir un profond changement pour le rendre plus agréable. Il en est de même pour le circuit bleu qui va faire l'objet de plusieurs variantes offrant de multiples possibilités.

Le 19 décembre 2024, l'inscription du circuit violet au prochain topo-guide du Perche sarthois a été validé. Ce nouveau guide va sortir en 2025.

 

Depuis 1990, la commune a inscrit un grand nombre de ses chemins ruraux au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée. Cette procédure permet la sauvegarde des chemins face à des projets destructeurs tels que la LGV. En contrepartie, les communes s'engagent à les préserver dans leur état naturel.

A ce jour, seul le circuit violet (majoritairement hors du territoire communal) reste conforme au circuit créé en 1992 et permet de découvrir le pont du circuit, mis à l’honneur lors du centenaire des 24 heures du Mans (voir ci-dessous).

Rappel aux VTTistes: La présence sur le vélo d'un avertisseur sonore est obligatoire, alors n'hésitez-pas à vous signaler lorsque vous allez doubler des randonneurs pédestres ou promeneurs.

LE PONT DU CIRCUIT

Le plus gros chantier mené par notre association restera sans aucun doute la réhabilitation du pont du circuit.

 
En 1991, l’Association Montgesnoise de Randonnée engageait les démarches nécessaires pour réaliser des travaux de réhabilitation afin d’offrir aux randonneurs une traversée sécurisée de la RN23 (devenue depuis la RD323).

 

Au printemps 1993, toutes les autorisations administratives étaient obtenues et le dossier financier du projet était monté.

 

En septembre 1993 les travaux de terrassement pouvaient commencer. Après déblaiement, les bénévoles de l’A.M.R., aidés par des bénéficiaires du R.M.I. via le C.C.A.S., ont réalisé les aménagements nécessaires à la mise en conformité pour un accès du public, ce qui a représenté 186 heures de travail.

  

La réouverture de cet accès fut officialisée le 26 mars 1994 en présence d’élus et des bénévoles qui ont mené à bien ce projet. 

Un grand MERCI à tous les acteurs qui ont fait découvrir ou redécouvrir cet édifice lors du centenaire des 24 heures du Mans. Selon les informations qui nous ont été communiquées, ce pont serait le plus vieux vestige au monde de la compétition automobile.

Ce n’est que 12 ans plus tard que l’intercommunalité modifiera à nouveau les accès au pont du circuit pour donner à ce témoin du passé l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui.

L'utilisation du pont lors du Grand Prix

Le pont tel qu'il est de nos jours. On remarque la réhausse du tablier effectuée en 1988 et rendue nécessaire par les conditions de circulation sur la RD323 (seule restauration effectuée sur l'ouvrage).

L’HISTOIRE DE CE PONT

Les 26 et 27 juin 1906, l’Automobile Club de France organisait un grand prix automobile, une épreuve qui préfigurera de ce qui deviendra « les 24 heures du Mans » à partir de 1923.

 

A la gare de Pont-de-Gennes-Montfort, en plus d’un train spécial Paris-Le Mans (prix du billet 7.50 francs), des navettes arrivent toutes les dix minutes en provenance du Mans amenant des spectateurs venus par les lignes régulières de Paris, Rennes et Tours. 

 

Pendant la course, La Pécardière est devenue une plaque tournante où se presse la foule des passionnés : plus de 25 000 personnes y circulent. 
 

LA REALISATION DU CIRCUIT 

La commission sportive de l’A.C.F. était décidée à ne fixer son choix que sur un circuit présentant les caractéristiques suivantes : 

-       Longueur d’environ 100 km 

-       Pas de passage à niveau 

-       Pas de traversée de ville ou villages longs et tortueux 

-       Des lignes droites aussi longues que possible. 

 

Le 10 janvier 1906, Georges DURAND, sarthois et secrétaire général de l’A.C.F., plaide son dossier et sait convaincre que le grand prix ne peut avoir lieu que dans la Sarthe. 

 

Un grand terrain situé sur les communes de Soulitré et de Pont-de-Gennes, permet d’installer le centre actif de la course et, le château de Saint-Mars-La-Brière peut servir de PC de course à l’ACF. 

 

La ligne de départ est à proximité du chemin de Surfonds à 1,2 km de la gare de Pont de Gennes. Les concurrents partent en direction du Mans et, à la fourche d’Auvours, se dirigent vers Saint Calais, pour rejoindre ensuite La Ferté Bernard et revenir à Pont de Gennes. 

 

Pour éviter Saint Calais et Vibraye dont la traversée par des bolides est exclue, des routes temporaires en planche sont réalisées. 

 

Plusieurs passerelles piétons sont construites dont il ne subsiste que celle que nous connaissons, 

 

Près de 300 tribunes sont construites le long du parcours et plus de 30000 places de parking sont proposées au public. 

 

Les tribunes et le parc des concurrents étant de part et d’autre de la piste, un passage piéton sécurisé était nécessaire compte tenu de la vitesse des véhicules (record du tour à plus de 118 km/h de moyenne). 

 

Pour répondre à ce besoin fut construit un pont à deux voutes en pierre large de 4 mètres dit « Pont du Circuit » qui demeure le seul vestige encore visible et préservé dans son état initial. 

 

Un terrain de camping est aménagé à proximité des tribunes officielles. 

  

LA COURSE 

Après le pesage qui se tient à Pont-de-Gennes le dimanche 24 juin, la course se déroule les mardi 26 et mercredi 27 juin 

 

13 écuries étaient engagées avec 34 voitures. La puissance maximum allait de 70 à 135 chevaux entre 1100 et 1380 tours/mn. La grande majorité est équipée de roues en bois. 

 

Le départ de cette boucle de 103 km se déroule  à la borne hectométrique 32,4 (communes de Soulitré et de Pont-de-Gennes, proche de la Belle Inutile, sur l’actuelle Route D23 (Paris-Nantes). 

 

Il n’est pas encore question de départ lancé ou de départ en épis type 24 heures du Mans. On opte pour un départ individuel toutes les 90 secondes. 

 

La première journée voit une Renault boucler le 5ème tour en 5heures et 45 minutes (soit 619 km) tandis que le moins rapide, sur Mercédès, met 8 heures et 17 minutes. 

 

A la pointe de la technologie, la société Michelin a inventé une jante amovible qui permet de changer les pneumatiques en seulement 10 minutes. 

 

Pour la seconde journée, c’est 17 voitures qui restent alignées au départ. 

 

Au total, le vainqueur  sur sa Renault  3A (type AK 105 chevaux)   aura mis 12 heures et 14 minutes pour parcourir les 1238 km de ce grand prix. Seuls 11 voitures ont réussi à franchir la ligne d’arrivée. 

 

 LE DEVENIR DU PONT DU CIRCUIT 

L’expression « coucher sous les ponts » a trouvé toute sa signification un demi-siècle après le grand prix de l’A.C.F. puisqu’une famille y a élu domicile plusieurs années. L’une des voûtes faisait office de logement tandis que l’autre était occupé par les animaux de basse-cour (poule, lapins, …) 

 

Pendant la saison froide, le chauffage était assuré par un poêle dont la cheminée remontait au niveau du tablier du pont. 

 

Abandonné dans les années 1960, cet édifice fut victime des affres du temps et des glissements de terrain en ont interdit l’accès.